• Mythes & légendes


    Plantées au milieu du désert aux abords d'un lac argenté, les hautes tours élancées de la mythique Cité de verre se dressent fièrement vers le ciel, au milieu duquel scintillent leurs dômes irisés comme autant de joyaux. Leur majesté peut être admirée des parsec alentours et attire constamment une foule venue dit-on depuis même les Bords du Monde.

    Les dômes contiennent de vastes étendues verdoyantes, généralement des jardins, des parcs ou des vergers. Parfois, il s'agit de combinaisons de l'un ou l'autre, mais dans tous les cas, la faune est aussi présente que la flore et chaque dôme est un écosystème se suffisant à lui-même. Le talent qui a été mis en œuvre pour aboutir à une telle perfection a été poussé jusqu'à l'extrême puisque rivières, étangs, cours d'eau, et bassins font bel et bien partie de l'environnement, participant ainsi à l'émerveillement chaque fois renouvelé qu'éprouve le visiteur. L'atmosphère à l'intérieur des dômes est particulièrement agréable et ne correspond en rien à ce que l'on pourrait éprouver en un lieu confiné ou clos : l'air y est doux et parfois même une brise se fait sentir à travers les herbes et les feuillages. En ces lieux résident ceux qui occupent les fonctions les plus hautes : chevaliers, savants, érudits, poètes et musiciens reconnus, etc. Les plus riches demeures sont en pierre taillée ou en marbre. Les appartements privés dissimulent à l'abri des regards indiscrets la pièce principale : une grande cour circulaire autour de laquelle sont distribuées les autres pièces et qui sert  à la fois de cuisine, de salle à manger, de chambre à coucher et aussi de sanctuaire. Cette cour est en partie à ciel ouvert et en partie recouverte d’un toit en pente. Le centre est occupé par un bassin entouré de colonnes en cristal, onyx, lapis lazuli, quartz rose ou bleu... Le plus haut des dômes abrite le palais et est exclusivement réservé à l'élite. Des fêtes et des bals somptueux sont organisés quasi-quotidiennement.

    Les tours sont couvertes de chaux, éclatantes de blancheur sous le soleil, elles constituent l'essentiel des habitations. L'on y est à l'abri des affres de la chaleur dans la journée, et du froid qu'apporte la nuit. L'escalier en lui-même est inconnu : de délicates passerelles relient les tours les une aux autres, tandis que des rampes parfaitement lisses et plus ou moins larges sont accessibles à l'intérieur pour accéder aux étages supérieurs. Le mode de déplacement le plus courant reste tout de même le vaste réseau de conduits ascensionnels qui n'a rien à envier à notre système d'ascenseurs moderne.

    La Haute technologie de la Cité de Verre permet aux dômes de capter et concentrer les rayons du soleil. La production de vapeur ainsi possible permet à ses habitants de disposer de tout le confort nécessaire et de jouir des bienfaits qu'apporte cette incroyable science (ascenseurs, eau chaude, climatisation...) dont nul aujourd'hui ne semble connaître ni l'origine ni le fonctionnement. Et d'ailleurs, cela n'intéresse personne : cela fait bien longtemps que les concepteurs et bâtisseurs de la ville ont disparus, sans doute en même temps que la brillante civilisation dont ils étaient issus. Quelques érudits prétendent néanmoins le contraire en affirmant détenir les connaissances nécessaires à la maintenance de la cité toute entière. Et à vrai dire, personne ne s'est encore jamais plaint d'une quelconque défaillance technique...

    Soyez les bienvenus ! L'accès aux portes principales de la cité est une arche formée par trois statues colossales imbriquées les unes aux autres et semblant soutenir la totalité de l'édifice. L'une de ces statues représente un homme, l'autre une femme, séparés tous deux par une terrible et hideuse créature humanoïde. Le voyageur fraîchement débarqué ne manquera pas de s'étonner du choix de l'artiste pour son manque évident de cohérence.

    Noms courants. En ces lieux les noms propres se composent d’un préfixe précédant un règne (animal, végétal ou minéral), puis d’une quantité, d’un adjectif (généralement lié aux sens, à la perception), et enfin d’une particule organique.

    On raconte... que dans la salle aux trésors une porte donne accès au cœur enfoui de la citadelle.

    Le parsec... est l’unité de mesure pour exprimer une distance extrême entre deux points.


    Au gré des vents du désert dérivent des îles immenses où abonde une végétation luxuriante qui abrite une population humanoïde, des individus de taille moyenne, minces, aux grands yeux et le teint hâlé. Leur étrangeté réside dans cette impression qu'ils donnent d'être particulièrement légers et de ne presque rien peser, ainsi que la façon qu'ont leurs cheveux, en général de couleur vive, de flotter dans les airs. Ils vivent de la cueillette et de la chasse. La zone de vie étant limitée en étendue, la viande est consommée avec le soucis d'en préserver la source, et il est inconcevable de tuer pour se fournir au-delà de ce qui est nécessaire.

    Mode de vie. Le peuple du désert n'est pas agressif. Il apprécie le calme et ne se soucie que très modérément du temps qui passe. L’idée d’équilibre est pour lui fondamentale : les relations entre individus sont basées sur l’harmonie, aussi n'hésitent ils pas à faire preuve de souplesse pour mieux épouser les contours des événements et les accompagner, plutôt que chercher à s’y opposer. Ainsi, la fuite est une tactique payante si elle permet de retrouver le cours des choses et l'on cherche davantage à s'intégrer au monde plutôt que le modeler. L’inconscient collectif est orienté autour de la courbe et du cercle ; les vieillards, courbés par le poids des âges, apparaissent comme le plus en lien avec le monde. Ils sont considérés comme plus proche de lui, et donc respectés. Leurs avis sont peu discutés. De même, l’approche directe d’un problème échappe au mode de pensée : toute situation se résout par une approche indirecte, oblique. Il en résulte réflexion intense. L'intelligence est considérée comme une grande qualité. Le contact avec d'autres cultures ou civilisations date de plusieurs éons et on n'imagine pas qu'ils puisse exister d'autres formes de vie.

    Faune & Flore. La rencontre entre l’Animal et le Végétal est toujours empreint de méfiance et d’incompréhension. L’Animal dévore le Végétal pour se nourrir, aussi le second se cache du premier afin de survivre. La violence des habitants de ce monde a conduit le règne végétal à se protéger, se cacher, s’éloigner, toujours plus inaccessible et de plus en plus disposé à évoluer, de façon la plus efficace, comme seule la nature est disposée à évoluer.

    Certaines plantes se sont adapté et ont développé un ingénieux système pour récolter l'eau qui leur est nécessaire : orientées vers le vent plutôt que vers le soleil, comme le font les plantes ordinaires, elles permettent à l'air de s'engouffrer dans l'immense réseau de leurs tiges creuses dont les circonvolutions recueillent la condensation. Les habitants du désert se servent de ces plantes en " détournant leur souffle " (comme ils disent) et en creusant de petites cavités d'où l'air s'échappe, ils arrivent ainsi à diriger l'îlot tout entier et à ne plus subir la Route du vent. Chaque îlot parcourt le même trajet, durant un cycle bien défini et toujours identique. A certaines dates, ils se rassemblent. C’est l'occasion de rituels importants, qui prennent différentes formes (fêtes, échanges, troc, combat, épreuves, etc). Lorsqu'un îlot rencontre sur sa route un point d'eau, de longues lianes tressées permettent d'accéder jusqu'au sol.

    La Carapate est un petit animal recouvert d'écailles qui se roule en boule et dévale les pentes pour se jeter sur sa proie.
    La Griffe-panthère est un prédateur qui comme son nom l’indique ressemble à une panthère de grande taille, au pelage immaculé. Il possède une corne unique au milieu du front. Guère agressif le jour, ce fauve chasse la nuit venue en se cachant pour bondir et surprendre sa victime qu’il empale.
    Le Shakrr’ est la terreur du désert ! Croisement entre un ptérodactyle et un épaulard, il vole à vitesse supersonique, surgissant des nuages dans un vrombissement assourdissant. Ses ailes et son aileron dorsal découpent tout sur son passage.


    D'après les Anciens, le monde serait plat et tournerait sur lui-même autour d'un pilier central allant jusqu'aux cieux. Le Bord du Monde, en permanente dislocation telle une banquise en train de fondre, est un lieu d'une dangerosité extrême. En ces terres les plus lointaines règnent des créatures innommables défiant l'imagination.


    Il est communément admis que les rêves sont partagés par tous. D'ailleurs, il faudrait plutôt parler DU rêve plutôt que DES rêves, puisqu'il s'agit d'un seul et même espace, onirique. Ainsi le rêve d'un homme est-il lié à celui de tous les hommes. Il y a les beaux rêves, les mauvais rêves, les rêves érotiques, et bien d'autres encore ; quels qu'ils puissent être, leur puissance peut nous jouer des tours et mettre véritablement notre vie en danger : palpitations, transpiration et souffle court démontrent que l'on ne sort jamais indemne d'un rêve particulièrement fort. Certains n'en sortent même jamais. De ceux qui partent en rêvant et ne reviennent pas, leur corps finit par mourir de soif, de faim et d'épuisement. Alors l’esprit fait partie intégrante du rêve… pour toujours.